TUNISIE – BORMA XTREM DÉCEMBRE 2007

1Certains d’entre nous sans sommeil, d’autres plus chanceux, nous nous retrouvions sur le quai d’embarquement à Marseille. Certains calmes, d’autres nerveux, mais tous avec le même enthousiasme, nous serions bientôt parmi les dunes de Tunisie…

Nous sommes montés à bord du ferry, assez chanceux, peu de temps après. A bord les commentaires habituels, l’attente, la mise en ligne d’un GPS, etc.

Seulement dix-huit heures d’une magnifique traversée.

 

02/12/2007 A 09h00 heure locale, nous avons débarqué, à cette occasion, les procédures très rapidement et sans problème. Nous nous dirigeons vers le sud, jusqu’à l’hôtel El Mouradi à Douz, à près de cinq cents kilomètres.

Au coucher du soleil, le groupe s’est réuni, avec un dîner et des explications car les passeports avaient été remis pour faire les procédures d’entrée dans le sud d’El Borma, jusqu’au lendemain midi nous ne pouvions pas partir dans cette direction. L’armée exige les documents originaux…

03/12/2007 Après le petit déjeuner et afin de profiter au maximum de la matinée, nous nous dirigeons vers un massif de dunes au sud de Douz. Quelle surprise, tout fait faire, le dur à combattre. Nous avons passé une matinée de « rires », entre pagaies et pagaies, ça fait des années que je n’ai pas trouvé un sable aussi compliqué, mais c’est le désert, vous savez le dicton « aile, aile, donne la pelle ».

Nous nous retrouvons à l’hôtel pour attendre le guide avec les permis et vers 15h00 nous partons, pour de vrai, vers le désert. Deux longues heures de sable et des dunes très simples et amusantes, il n’a pas été nécessaire de beaucoup baisser les pressions. Au coucher du soleil, nous installons le campement dans un endroit magnifique. Notre ami Jaime en a fabriqué un lui-même et s’est retrouvé coincé sur une crête, alors qu’il cherchait du bois de chauffage, le mauvais côté n’était pas l’hameçon, mais le manque de bois pour le feu, en tout cas… Cependant, c’était fait et comme toujours, la première nuit, spectaculaire.

704/12/2007 Nous sommes partis à l’aube en direction de Bir Aouine, le sable était très compliqué et l’avancée du groupe était très lente, en fait nous n’avons pas fait les kilomètres souhaités, loin de là, mais nous savons déjà que la navigation à travers le désert de dunes n’est pas une science exacte… Nous faisons le deuxième bivouac, aussi amusant que le premier mais à cause de l’effort de la journée (et de la veille), seuls les plus courageux ont tenu jusqu’à tard.

05/12/2007 Nous continuons vers le sud, avec un peu plus de distance que la veille, mais les franchissements des cordons sont compliqués et le sable pour la quinzaine de véhicules est compliqué. Nous faisons quelques kilomètres de piste, sans gonfler les pneus, bientôt le sable suivra. Nous sommes passés par une réserve naturelle de gazelles, mais elles n’ont pas été vues.

A midi, nous avons mangé au pied de Bir Tambaine puis nous avons affronté un cordon de dunes très compliqué dans lequel seules trois voitures sont entrées, mais nous avons mis deux heures à avancer d’un kilomètre. Les autres ont fait un détour et plus tard nous nous sommes regroupés.

De là, nous avons pris un itinéraire différent de celui prévu, il était pratique de chercher des alternatives un peu plus supportables pour tout le groupe, mais tout aussi spectaculaires, alternant des crêtes de dunes très hautes, avec des « plaines » pleines de dunes de trois ou quatre mètres.

Au coucher du soleil et au bout d’un beau cordon de dunes technique nous avons campé et comme d’habitude, fait la fête, bien que certains, avant ait dû changer un « Vicens que corres mucho »… La fête n’a pas manqué.

06/12/2007 L’une des journées les plus compliquées et les plus difficiles du voyage était sur le point de commencer…

Comme d’habitude, nous sommes partis, en direction du sud, et la journée a été très rythmée, jusqu’à ce qu’après le déjeuner, notre ami Alfredo « change de ligne » et accroche bien la voiture, avec jante incluse, attention, il est vrai qu’il n’était pas le seul. Deux treuils et beaucoup de pelle ont été nécessaires, mais nous avons pris de l’avance, mais la voiture était un peu plus légère…

11L’après-midi est compliquée avec des rampes presque impossibles et en fin d’après-midi le groupe se sépare en deux.

L’adelantado n’a pas trouvé de sortie d’un gigantesque pot, ou du moins par la direction souhaitée, ce qui nous a obligés à aller vers le nord pour chercher un passage plus accessible, nous l’avons trouvé, mais le groupe derrière est resté sur les rampes et n’a pas pu grimper.

Contactés en tout temps par les stations, nous avons décidé de faire deux camps, puis nous nous sommes arrangés pour qu’ils soient tous les deux très amusants. Nous étions à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau l’un de l’autre.

07/12/2007 Nous attendons de nous rencontrer, mais le sable est très difficile et nous n’y arrivons qu’en milieu de matinée. Nous reprenons la route, de nouveau vers le nord à la recherche d’un col qui nous permettrait de reprendre une direction vers le sud.

La journée a été bonne pour faire des kilomètres, mais certains lacets se sont compliqués. Nous avons continué, la nourriture a été préparée rapidement.

Au coucher du soleil et tout près de Bir Tambaine, nous faisons notre quatrième et dernier campement. Bien que le groupe soit fatigué, nous pensons tout de même à nous approcher le plus possible de Bir Aouine, en effet nous empruntons une belle piste qui pénètre dans une magnifique vallée, flanquée de nombreuses dunes, c’est notre cinquième jour sans gonfler les pneus. Nous avons continué jusqu’à midi. Nous sommes à moins d’une vingtaine de kilomètres de Bir Aouine, c’est-à-dire que là où vous prenez le Pipe Line pour aller au Borma, nous l’avons à deux pas, mais il est vrai que ce sont des dunes très techniques et il n’est pas conseillé de s’y risquer, le voyage doit commencer à se terminer. La sagesse l’emporte et nous prenons une piste en direction de l’Est pour approcher de Ksarguilane, notre premier lit depuis des jours…

Nous avons traversé des crêtes de dunes très hautes, et le soir c’était sur nous, un char qui quand il s’agissait de gonfler les pneus, nous avions besoin des lampes de poche, nous étions pris la nuit dans le dernier cordon de dunes. C’est Extrem…

Nous avons continué pendant une heure et avant 20h00 nous étions dans la salle à manger de l’hôtel Pansea à Ksarguilane.

14La détente du groupe est perceptible, certains dorment, d’autres rient, etc. Bien que nous n’ayons pas atteint El Borma, nous avions tous le sentiment d’avoir atteint l’objectif, c’est-à-dire deux cent trente kilomètres de dunes très hautes et techniques.

08/12/2007 Ksarguilane Kairouan, étape du processus pour atteindre la ville sainte de l’Islam et faire une promenade à travers Soo Medina et Souk. La « Cène » de cette année en Tunisie. La joie de l’objectif et la tristesse de la fin du voyage, font de cette nuit un moment étrange

09/12/2007 Kairouan Tunisie, les cent soixante derniers kilomètres dans le pays, nous sommes arrivés à l’embarquement à 09h00 et il nous a fallu un certain temps pour partir, la mer est très agitée et il nous faut beaucoup plus de temps pour arriver que prévu.

10/12/2007 Tard dans la nuit, nous avons pris les voitures pour quitter Marseille et à l’aube pour l’Espagne.

Il est clair que le groupe a donné le meilleur de lui-même et je voudrais féliciter tout le monde pour son magnifique comportement dans des situations difficiles, et je dis bien tout le monde, c’est-à-dire Pere, Josep, Mercedes, María, Pili, Isabel, Alfredo, les Vicentes, Rafa et Paco, « Quiñones », Juanito, Juan, Griselda, Armel, Leandro, Miquel, Lluis et l’homme le plus fort du monde (Xavi), notre spectaculaire photographe Félix (vous verrez les photos) et Hedi.

C’était un groupe très technique, calme, confiant, et surtout avec beaucoup d’envie de faire le désert. Ce serait un grand plaisir de répéter les expériences.

Merci beaucoup à tous.
Manolo Herrera

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